"Femmes du Maghreb, deux voix sur le chemin de l'émancipation"
Discussion avec Fouzia Assouli, membre fondatrice et présidente de la Fédération de la Ligue Démocratique des Droits de la Femme (LDDF) au Maroc, et Lina Ben Mhenni, cyberdissidente, blogueuse et journaliste tunisienne.
En 2011, le printemps arabe a véhiculé dans le monde entier des images où des femmes manifestaient dans les rues de Tunis et du Caire. Les slogans appelaient à la chute d’un régime, à davantage de justice sociale, de dignité. Les revendications du peuple étaient sociales et économiques. Les femmes étaient alors le porte drapeau de sociétés qui paraissaient libérées. Mais l’essor des islamistes par la voie des urnes dans certains pays interrogent quant aux conséquences sur la société et sur les femmes. Le statut de la femme est différent d’un pays à l’autre du Maghreb. Quelle est la réalité de la situation actuelle pour les femmes en Tunisie et au Maroc? Quelles sont les moyens d’actions en faveur des droits des femmes? Dans quelle mesure leurs acquis seraient-ils menacés? Deux femmes engagées sont invitées à témoigner et à débattre autour de ces questions. Deux femmes, deux pays, deux combats, pour une même cause.
Fouzia Assouli, membre fondatrice et présidente de la Fédération de la Ligue Démocratique des Droits de la Femme (LDDF) au Maroc. Consultante et conseillère dans le domaine du genre, elle est très engagée sur la question des droits des femmes marocaines. Elle est à l’initiative de nombreux projets autour de l’égalité homme/femme. Elle se bat aux côtés des femmes, sur le terrain, pour faire connaître et avancer leurs droits.
Lina Ben Mhenni est une jeune cyberdissidente, blogueuse et journaliste tunisienne. Fin 2010, alors que la révolution éclate, elle est sur le terrain et rapporte les faits dont elle est témoin sur son blog « A Tunisian Girl ». Aujourd’hui, elle poursuit son activisme pour défendre les valeurs de la Révolution. En 2011, elle participe à l’Oslo Freedom Forum, elle publie son livre « Tunisian Girl, blogueuse pour un printemps arabe », elle obtient le prix du meilleur blog au concours international The BOBs (Best of Online Activism) et elle est nominée pour le prix Nobel de la paix en tant que représentante du printemps arabe. En 2013, elle est classée par le magazine Arabian Business parmi les 100 femmes les plus influentes du monde Arabe.
La discussion sera modérée par Laetitia Deloustal, doctorante en histoire de l’art contemporain à l’Université de Perpignan (UPVD) qui travaille sur la création féminine contemporaine en Tunisie. Elle a bénéficié d’une bourse d’excellence du programme Averroès Erasmus Mundus, qui lui a permis d’effectuer un séjour de deux ans sur le terrain en Tunisie (2011-2013).
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